Les 50 ans de l’A.J.E.A
L’occasion m’est donnée, pour les 50 ans de cette association, de raconter son histoire et celle des jeunes de l’époque dont je faisais partie.
Après les évènements de 1968, les jeunes devenus de plus en plus nombreux à Etigny, n’avaient comme lieu de rassemblement que les 3 cafés, Jouanneau, Richard et Frappot.
C’est à l’initiative du café Frappot qu’un premier bal a eu lieu sur la place de la gare avec pour orchestre et rotonde Dessissert (habitant d’Etigny). Ce fut un succès qui renforça l’idée d’obtenir un local pour se réunir et un terrain de sport et loisirs. Il déclencha par la suite des séances houleuses au conseil municipal de l’époque.
Rien ne fut fait par la municipalité. Les jeunes recherchèrent donc un terrain et négocièrent avec 5 propriétaires différents pour enfin réunir des parcelles de bois et taillis qui allaient devenir le « terrain des jeunes » situé en face de chez M Mignan, ancien maire. Nous avons débroussaillé, coupé des arbres, nettoyé les terrains propice à une déchetterie, remblayé avec plusieurs centaines de m3 de sable livré par l’entreprise Lemaître.
Au total 3 mois de travail avec une vingtaine de jeunes. Nous avons construit un abri de 15m /8, un bar de 10m de longueur et plus tard 5 stands.
L’année suivante, le 17 Juillet 1969 naissait l’AJEA avec pour président, cette année là, Michel Frappot. C’était la. troisième association après la société de chasse et celle de la pêche « les Musards ». Cette dernière organisait un concours de pêche chaque premier dimanche d’août avec la participation à tour de rôle des cafés Jouanneau, Richard et Frappot. Un concours de pêche bien connu de tous les sénonais. C’est à cette époque la seule manifestation connue avec la kermesse des pompiers du 14 juillet.
L’A.J.E.A allait donc créer une dynamique de pays en organisant plusieurs manifestations..« Son article 2 précisait que l’association avait pour but de réunir les jeunes gens et jeunes filles d’Etigny et leurs amis afin de leur faire partager leurs loisirs par des activités culturelles et sportives et toute autre capable de les distraire sainement. » Il faut souligner qu’à cette époque les cafés étaient nos lieux de rassemblement.
Le premier bal avec Alain MORESCO eu lieu ce 17 juillet 1969 sur le terrain ou réside actuellement M.Terrasson.
Ce fut un véritable succès. On n’avait jamais tant vu de voitures à Etigny. Les jeunes encouragés décidèrent alors de renouveler en juillet et aout 1970 et 71 avec 2 bal du cyclisme / la course des matelas Tréca et celle du championnat de l’Yonne des cadets sous la nouvelle présidence de Jean-Pierre Hermier.
Dans les 4 premières années pour récompenser les jeunes motivés à l’organisation des fêtes, un séjour à la neige aux Guibertes de Monnetier les bains leur était offert et les rassemblaient dans la colonie de l’abbé Jean Depay d’Etigny.
Nous avons été à l’initiative du premier rassemblement en 1971 des anciens, de l’organisation d’un goûter et d’une après midi récréative au préau de l’école qui sera enfin mis à notre disposition.
En 1972, je succède à mon frère( il se marie et quitte Etigny) A la fête des anciens avec projection de cinéma et belotte avec les jeunes succédera l’organisation du méchoui ( jusqu’à 3 moutons)pour les habitants d’Etigny, les feux la St Jean, la fête de la bière, la fête des jeunes avec 2 bals, un ball-trap et en fin d’année , au 1er de l’an, un rassemblement de 50 à 100 jeunes d’Etigny pour réveillonner. (Résidents secondaires, et Amis compris).
En 1975 les problèmes liés à des bagarres de bandes rivales de Sens nous ont obligé de mettre fin à l’organisation des bals sous rotonde.
Les activités de l’AJEA se sont alors recentrées sur l’animation du village, et sur des activités sportives. Des sections ont été crées comme la gymnastique, et le football sur le terrain de M. Grémy, puis de M. Mignan (actuellement habite M. Terrasson), puis de M. Hermier Roger, puis sur le terrain de camping.
Seront conservés le méchoui et les feux de la St Jean, le ball trap, la fête des anciens jusqu’à la date de création du club des marronniers en 1978. Le réveillon du 1er janvier permettra de rassembler les nouveaux jeunes et de maintenir un esprit de groupe malgré le départ de certains qui se marièrent et quittèrent le pays.
En 1983 un nouvel élan permet de créer des sections sportives et culturelles : le footing, les randonnées pédestres, les boules, le tennis, la musique et chants, l’artisanat, la bibliothèque et le cyclotourisme conduit par Régis Louchez.
En 1984, l’AJEA participe à l’organisation de la grande fête des moissons qui aura lieu plusieurs années de suite et qui fera à son tour l’objet de la création du Comité des Fêtes.
C’est en 1985 après 13 années de présidence, que je passe le relai à Didier Guinot, qui organise à son tour le carnaval et sa journée crêpe. Des chars sont réalisés en cours d’année et un défilé fera le tour de plusieurs communes pour la vente des crêpes avec tous les enfants de l’école. Ce ne sont pas moins de 12 gazinières qu’il faut installer au préau de l’école et plusieurs milliers de crêpes réalisées par des parents bénévoles.
Il faut souligner le succès de cette journée très attendue chaque année par les enfants de l’école. Didier met en place avec Bruno Martin la course des caisses à savon. Il anime avec les jeunes la kermesse des anciens du club des marronniers. . Il crée une pièce de théâtre rurale avec des acteurs stynniciens.
En 1989, l’AJEA organisera avec la participation du comité des fêtes une grande fête anniversaire du bicentenaire de la révolution préparée pratiquement un an à l’.avance. Il a fallu réaliser des constructions féodales, des dizaines costumes de la révolution, créer un spectacle et une mise en scène qui impliqua une centaine de personnes.
En 1990, c’est Régis Louchez qui reprend le flambeau et mettra en place le cyclotourisme qui connaitra lui aussi des belles journées et des escapades qui ont permis à certains de faire le tour de la France. Il sera à l’initiative de nombreuses sorties. Il mettra en place l’organisation de la brocante.
La suite vous la connaissez…
Voilà donc en quelques lignes l’histoire de l’AJEA avec des faits que j’ai vécu comme beaucoup de stinniciens aujourd’hui quinquagénaires, sexagénaires ou plus.